Aux petits bonheurs d'Eurêka II
Le bonheur est un vaste sujet.
Tout le monde le cherche. Peu le trouvent.
Te parler de ma vie a écrit un billet sur le sujet hier. Et puis, aujourd'hui, c'est aussi le jour du défi d'Eurêka, sur les petits bonheurs de la semaine.
Une journée idéale pour aborder ce sujet tellement délicat et pourtant si important.
Je suis encore jeune. Je n'ai pas la sagesse des anciens. Mais, j'ai déjà beaucoup vécu. J'ai une histoire atypique. Une enfance particulière. De la tristesse, de la violence, mais aussi des rires et de la joie.
J'ai cherché le bonheur pendant longtemps. J'ai cru qu'il viendrait "quand je serais grande". Mais, j'avais beau grandir, je ne le voyais pas venir.
Je croyais que je serais définitivement heureuse lorsque j'aurais un copain.
J'ai rencontré Monsieur-mon-chéri. J'ai été très heureuse mais appelle-t-on ça le bonheur ?
Je croyais que je serais définitivement heureuse lorsque j'aurais un diplôme.
J'ai réussi mes études de droit. Après l'euphorie du moment, le bonheur m'a semblé retomber.
Je croyais que je serais définitivement heureuse lorsque j'aurais un chez-moi.
J'ai loué un chouette appart'. Cela n'a rien changé. Je viens d'acheter mon propre logement. J'en suis heureuse. Mais est-ce définitif ?
On a l'impression que le bonheur, c'est un immense truc qui va te tomber dessus, comme quand tu reçois une méga surprise qui te rend super heureuse sauf qu'il durera toujours.
Pour être heureux, il faut rentrer dans les cases aussi. Avoir une maison. Être marié. Avoir des enfants (de préférence deux : une fille et un garçon, le garçon étant, évidemment, plus âgé que la fille). Avoir un bon diplôme. Et un bon travail. Beaucoup d'argent. Une bonne santé. Blablabla...
Comme si le bonheur n'était accessible qu'aux Occidentaux.
Le bonheur existe depuis longtemps pourtant. Des Africains, venus de peuplades dites "primitives", se revendiquent heureux.
Comment définir le bonheur alors ?
Depuis quelques mois, j'ai entrepris une démarche particulière pour perdre durablement du poids. Cette démarche part du principe que tout ce que j'ai besoin pour maigrir se trouve en moi. En l'occurrence, ma faim.
Cette démarche m'a amené à me poser beaucoup de questions sur moi-même.
Parallèlement à cela, j'ai également lu beaucoup de littérature sur le bien-être.
Petit-à-petit, j'acquiers la conviction que le bonheur n'est pas un truc "qui nous tombe dessus", mais une chose qui est ancrée au plus profond de chacun d'entre nous. Le chemin pour le trouver est simple. Et compliqué à la fois. Il faut ré-apprendre à se faire confiance. A profiter de chacun des instants de bonheur que nous vivons et dont nous n'arrivons plus à profiter.
Nous avons su, un jour, sentir ce bonheur. Je parlais la semaine dernière de l'exemple des enfants. Lorsque nous étions enfants, nous arrivions à être heureux "de peu". Et si on essayait de redevenir des enfants pour appréhender le bonheur ?
Pour en revenir au défi d'Eurêka, voici mes petits bonheurs de la semaine :
- manger avec trois chouettes filles avec qui je vais être amenée à rédiger un travail d'ici la fin de l'année.
- avancer dans mon boulot et clore définitivement deux dossiers.
- voir l'avancement des travaux dans mon appartement. Et savoir que d'ici deux mois, j'y serai installée "pour du vrai".
- apprendre, grâce à un test de bébé, que notre famille ne s'agrandira pas dans neuf mois et savoir que c'est plutôt une bonne chose, parce que ce serait un peu tôt...
- m'endormir dans les bras de mon-mari avec le sentiment d'être au bon endroit au bon moment.
- profiter de mon vendredi de congé pour cocooner dans mon chez-moi.
- passer une soirée délicieuses avec trois de mes collègues.
- y déguster des rouleaux de printemps pour la première fois de ma vie.
Et toi ? Tu penses quoi du bonheur ? Tu le vois comment ? Et tes bonheurs de la semaine ?