Adepte de Zermati
Je suis ronde.
Grosse.
Bien en chair.
Dodue.
Bref, j’ai des kilos en trop.
Pas qu’un peu.
Et depuis toujours.
Ou presque. (Je ne me souviens pas de l’âge béni où j’étais normale. Depuis mon entrée à la maternelle, je suis trop grosse…)
J’ai essayé des régimes divers et variés.
Avec des résultats divers et variés à court terme.
Mais, un résultat constant à long terme : inutile voire nuisible (puisque j’ai repris tout mon poids voire plus).
Je me suis battue avec ce corps qui me renvoyait une image de moi nauséabonde de la grosse fille qui ne peut s’arrêter de bouffer, en attestent ses bourrelets omniprésents.
Il y a peu, j’ai rendu les armes.
Peut-être parce que Carouan, mon Chéri, m’aime comme je suis et que ça, c’est nouveau. Peut-être aussi parce que je suis lasse de tous ces combats incessants. Certainement pour ces deux raisons à la fois.
Mon corps est mon corps. Il sera toujours mien. Il est temps que lui et moi, on fasse la paix.
J’ai cru, ces derniers mois, que c’était avec la nourriture que je devais faire la paix. Que j’étais en guerre contre elle.
En fait, la nourriture n’est qu’une arme de destruction massive contre ce corps qui ne demande qu’à être aimé.
J’ai découvert Zermati grâce au Blog de Caro.
Petit à petit, le sujet m’a intéressée. J’ai fini par acheter l’un de ses bouquins.
Depuis, je suis devenue une adepte de Zermati. Une groupie. Une fan.
J’ai enfin compris que tant que je ne règlerai pas mes problèmes avec moi-même, cette guerre incessante n’aura jamais de fin.
J’ai déposé les armes.
Désormais, je regarde ce corps – mon corps – avec indulgence. Je le soigne. Je le crème. Je le masse (enfin, surtout Carouan – Oui, oui, j’ai de la chance).
Il sera toujours mien. Alors autant que la cohabitation se passe le mieux possible, non ?